La douche vaginale au Coca-Cola : le moyen de contraception préféré des américaines dans les années 50

Jusqu'à la commercialisation de la pilule contraceptive à l'aube des années 60, les américains croyaient aux vertus spermicides du célèbre soda inventé en 1886 par John Pemberton, un pharmacien d'Atlanta.

Comme le rapportait en 2008 Deborah Anderson, professeur de gynécologie-obstétrique et de microbiologie à Boston, dans le British Medical Journal,  la célèbre boisson gazeuze, à laquelle on prêtait nombre de vertus curatives et médicales, fit office de moyen de principalement dans les années d'après-guerre (aussi appelées « baby-boom » …) , avant la commercialisation massive de la pilule contraceptive au début des années 60.

Le soda attaque les cellules des organes reproducteurs et leur fait perdre leur imperméabilité, ce qui rend le vagin plus sensible au VIH (virus du sida). Ensuite, le sucre contenu en quantité importante dans le Coca-Cola  peut favoriser des infections fongiques ou bactériennes et avoir des effets négatifs sur le lactobacille, un élément important de la flore vaginale. (NDLR : Le Coca Light n'est pas moins risqué …)

Les effets spermicides du Coca-Cola ne sont pas prouvés. Une première étude, menée en 1985 par une équipe dont Deborah Anderson faisait partie, avait montré, in vitro, qu'avec un rapport de cinq volumes de soda pour un volume de , les étaient immobilisés en soixante secondes. Mais une seconde étude, menée deux ans plus tard à Taïwan, toujours in vitro, a révélé une efficacité bien moindre.

De toutes façons, les spermatozoïdes parcourant jusqu'à 3 millimètres par minute, il est peu probable qu'une douche vaginale après l'acte sexuel puisse tuer tous les concurrents à cette course vers l'ovule … Une manière de remédier à cela serait d'utiliser le Coca-Cola avant le rapport. Mais, comme le fait remarquer avec humour Deborah Anderson, hormis le fait que ce serait un peu dégoûtant pour Monsieur, “tout comme peut en témoigner quiconque a jamais essayé d'avoir des rapports sexuels dans une piscine ou dans la mer, un excès de fluide trop liquide dans le vagin peut affecter la lubrification de manière négative”. 

Ajouter un Commentaire