Selon le poète Martial, une esclave fût violée par un taureau lors des jeux d’inauguration de l’amphithéâtre Flavien, en 80 sous le règne de l’empereur Titus.
Martial raconte ces « jeux » dans son livre Liber spectaculorum. Des mises en scène mêlant animaux et esclaves dans des représentations de scènes de la mythologie, et qui avaient pour objectif de redonner la foi aux incrédules parmi le peuple. Lors de cette inauguration du Colisée, de nombreux animaux, mais aussi des esclaves et condamnés, furent sacrifiés dans les représentations des mythes de Prométhée, de Dédale , d’Oiphée et Euridice, de Héro et Léandre … et dans le cas qui nous occupe : de Pasiphaé.
Le mythe de Pasiphaé
Pasiphaé, épouse de Minos, tomba amoureuse d’un taureau que son mari aurait dû tuer pour plaire aux Dieux mais qu’il a laissé vivre afin de le garder pour lui. Mal lui en a pris.
Le taureau ne ressentant pas la même attirance pour sa prétendante humaine, cette dernière se cacha à l’intérieur d’une vache en bois recouverte d’une vraie peau et perforée au bon endroit … Pasiphaé profita de la saillie au point de tomber enceinte d’un monstre : le Minotaure … à l’aspect mi-homme / mi-bête … Que son mari enferma dans un labyrinthe construit par Dédale.
Une esclave violée par un taureau
Afin que le peuple de Rome puisse croire au mythe de Pasiphaé, rien de tel qu’une petite démonstration publique d’une femme violée par un taureau . C’est ce que sous-entend Martial dans son compte-rendu des jeux :
Croyez à l’union de Pasiphaé avec le taureau de la Crète. Sous nos yeux vient de se renouveler cette fable des vieux temps. Que la haute antiquité, César, dépose son orgueil ; tout ce qu’en publie la renommée, la scène l’offre à tes yeux.
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