En 1821, lorsque meurt Napoléon, plusieurs organes son prélevés de sa dépouille, dont son pénis. Le sexe de l’empereur passera ensuite entre de nombreuses mains …
Réplique du pénis de Napoléon présentée en 2015 par Tony Perrottet. L’original se trouve dans le New-Jersey.
Le membre impérial prélevé pendant l'autopsie ...
Après plus de cinq ans passé en exil sur l’île de Sainte-Hélène, Napoléon Bonaparte décède le 05 mai 1821 dans des circonstances qui restent floues. Certains historiens soupçonnent un empoisonnement à l’arsenic, d’autres parlent d’un cancer à l’estomac. C’est le docteur Francesco Antommarchi qui pratique l’autopsie en présence de témoins, tant français que anglais. Le médecin légiste prélève plusieurs organes de la dépouille.
Dans ses mémoires (Souvenirs, 1826), Louis-Etienne Saint-Denis, dit « le mamelouk Ali », le second valet de Bonaparte écrit : « Le docteur corse, profitant de ce que les Anglais ne regardaient pas la dépouille, a pris deux petites parties de ses côtes ». Le docteur Anommarchi ne se serait pas arrêté là et aurait aussi retiré les dents, les ongles, les cheveux et même … le sexe de Napoléon ! Peut-être par mécontentement d’avoir été, comme la légende le soutient, supprimé du testament de l’Empereur ?
Le sexe de Napoléon passe de main en main
Dès 1821, c’est l’Abbé Anges Paul Vignali qui acquiert en premier le pénis de Napoléon, pour le confier ensuite à sa famille en Corse. Le membre viril de l’empereur déchu restera pendant de longues années dans les mains de la famille Vignali, jusqu’à sa mise en vente.
En 1916, c’est un Britannique anonyme qui devient le nouveau propriétaire de ce qui est décrit dans le catalogue de mise aux enchères comme un « tendon momifié ».
En 1924, c’est un excentrique collectionneur américain, A.S.W Rosenbach, qui l’achète pour 400 livres.
En 1927, il le prête au Museum of French Arts de New York qui prendra soin d’exposer l’organe sur un petit coussin de velours. La presse américaine décrit le membre exposé en vitrine : « un bout maltraité de lacet en peau de daim » ou « une anguille ridée » ou encore « un morceau de boeuf séché ».
Entre 1940 et 1960 : Donald Hyde l’achète, sa femme en hérite, et revend l’organe à John Flemming.
En 1960 : Bruce Gimelson le rachète pour 35000$.
Dans l’inventaire de la collection d’objets personnels appartenant à Napoléon qui sont revenus de Sainte-Hélène avec l’abbé Vignali, l’un des objets qui attire le plus l’attention est le pénis momifié de Napoléon; décrit dans l’article no. 9 comme un tendon.
Quarante-deux ans plus tard, en 1969, le pénis sera mis aux enchères en Europe (Drouot) mais ne trouvera pas acquéreur.
En 1977 à Paris, un urologue, Dr John K. Lattimer, rachète l’organe pour 13 000 francs afin de le scanner. Il assure qu’il s’agit bien d’un pénis humain, mais ne peut pas prouver qu’il appartenait bien à Napoléon Bonaparte. Le docteur Lattimer ramène le membre aux États-Unis et le conserve jusqu’à sa mort.
En 2007, c’est la fille de l’urologue qui hérite de l’organe impérial et qui reste en sa possession encore aujourd’hui (2018), malgré les offres de rachat (jusqu’à 100.000 dollars) qui lui sont adressées. Elle n’aurait montré le précieux membre qu’a quelques rares personnes.
Réduit à la taille d'un doigt de bébé
Le rapport de l’autopsie pratiquée en 1821 par le Dr Antommarchi décrit un sexe original de 1,5 pouce, soit 3,8 cm. Abimé par ses nombreux passages à l’air libre, il serait à l’heure actuelle « réduit à la taille d’un doigt de bébé, avec de la peau ridée blanche et de la chair beige disséquée » selon l’historienne Karen Abbott.
La France n'en veut pas
Lors de la vente aux enchères à Drouot en 1969, l’expert Jean-Charles Robert précise que le « tendon » mesure deux à trois centimètres, et qu’il s’agit très probablement d’un morceau de côte, comme le précisait le second valet de l’Empereur dans ses mémoires. Après l’avoir acquis en 1977, Le docteur Lattimer souhaitait remettre la relique du pénis impérial avec le reste de la dépouille de Napoléon, aux Invalides.
Seule une analyse ADN pourrait confirmer que ce petit sexe rabougri à force de passer de main en main depuis des décennies, appartient vraiment à Napoléon. Mais la France refuse de faire un test comparatif d’ADN.
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